Joseph de Jouvancy, 1710 : Candidatus rhetoricae

Définition publiée par Mattana-Basset

Joseph de Jouvancy, L’Élève de rhétorique (Candidatus rhetoricae, 1e éd. 1710, 1e trad. 1892), édité par les équipes RARE et STIH sous la direction de D. Denis et Fr. Goyet, Paris, Classiques Garnier, 2019, cinquième partie, "Exercices préparatoires < d'Aphthonius >", VI. "Sixième exercice préparatoire, De la réfutation, de la confirmation, de la louange et du blâme", chap. III, "Des différentes espèces de petits discours et de la manière de traiter chacun d'eux", "Consolation", p. 390-391. 

Définition publiée par RARE, le 07 juin 2020

CHAPITRE 3

DES DIFFÉRENTES ESPÈCES DE PETITS DISCOURS ET DE LA MANIÈRE DE TRAITER CHACUN D’EUX

 

Nous avons omis trois exercices préparatoires signalés par Aphthonius, et relatifs à la comparaison, à la description et à la législation. Si nous les avons omis, c’est que, d’une part, nous avons déjà parlé des deux premiers en plusieurs endroits, et que, d’autre part, ils se traitent comme les chries, les sentences, les lieux communs et les autres exercices mentionnés plus haut. À partir de tous ces exercices, vous comprendrez de même comment il faut traiter certaines espèces de discours. Ces espèces se ramènent à l’un ou l’autre des trois genres : au genre judiciaire, ou bien au genre démonstratif, ou au genre délibératif.

[...] 

Il n’y a pas moins de lettres de consolation dans le même auteur et dans les livres et les lettres de Sénèque. Après l’exorde tiré des circonstances, on s’efforcera d’adoucir, de soulager le malheur de celui que l’on console ; on montrera les avantages qu’on peut en tirer, si c’est possible ; on donnera les motifs qui peuvent le faire supporter avec courage ; on indiquera ce qui peut remédier à la douleur ; on promettra aide et protection < etc. >.