ADMONITIO / ADMONITION, AVERTISSEMENT
Définitions
1662 : Jacques du Roure
Jacques Du Roure, La Rhétorique française nécessaire à tous ceux qui veulent parler, ou écrire comme il faut et faire ou juger : des discours familiers, des lettres, des harangues, des plaidoyers, et des prédications, Paris, chez l’Auteur, 1662, Quatrième partie, p. 76.
1710 : Joseph de Jouvancy
Joseph de Jouvancy, L’Élève de rhétorique (Candidatus rhetoricae, 1e éd. 1710, 1e trad. 1892), édité par les équipes RARE et STIH sous la direction de D. Denis et Fr. Goyet, Paris, Classiques Garnier, 2019, cinquième partie, "Exercices préparatoires < d'Aphthonius >", VI. "Sixième exercice préparatoire, De la réfutation, de la confirmation, de la louange et du blâme", chap. III, "Des différentes espèces de petits discours et de la manière de traiter chacun d'eux", "Monitoire", p. 388-391.
Dictionnaires et encyclopédies
CN. voir Monitio, Monitoria (Oratio)
Furetière
Action par laquelle on admoneste. Il y a un arrest d’admonition et d’interdiction contre cet Officier. Un Beneficier scandaleux doit estre privé par le Juge de ses Benefices aprés trois admonitions. On a fait plusieurs admonitions au prosne, pour dire, plusieurs publications de censures.
Les soldats et le peuple disent par corruption du pain d’admonition, pour dire, du pain de munition.
Ces mots viennent des mots Latins admonitio, admoneo.
Encyclopédie
[Toussaint]
Terme de Palais, est une remontrance que fait le Juge en matiere de délit au délinquant, à qui il remontre sa faute, & l’avertit d’être plus circonspect à l’avenir.
L’admonition est moindre que le blâme, & n’est pas flétrissante, si ce n’est qu’elle soit suivie d’amende ; elle se joint le plus ordinairement avec l’aumone, & se fait à huis clos.
Le terme d’admonition s’emploie aussi en matiere ecclésiastique, & alors il est synonyme à monition. Voyez ce dernier.
Littré
1. Action d’admonéter. L’admonition a été abolie.
2. Avertissement.
Après avoir inutilement tenté près de moi les admonitions charitables, Marcellin employa les mesures sévères. [Chateaubriand, Les martyrs, ou Le triomphe de la religion chrétienne]