EMPHASIS / EMPHASE
Définitions
94 : Quintilien
Quintilien, De l’Institution de l’orateur, trad. Nicolas Gédoyn, Paris, Grégoire Dupuis, 1718, livre huitième, chap. III, « Des ornements du Discours » (§ 84-85), p. 522-523.
1671 : Le Gras
Le Gras, La Rhetorique Françoise ou les preceptes de l'ancienne et vraye eloquence accomodez à l'usage des conversations & de la Societé civile : Du Barreau : Et de la Chaire, Paris, A. de Rafflé, 1671, Troisième partie de la Rethorique, « De l'Elocution », chap. IV, « Des Figures de Sentences », p. 211.
1765 : Jean-Baptiste Crevier
Jean-Baptiste Crevier, Rhétorique française (1765), Paris, Saillant, 1767, 2 tomes, t. 2, p. 199-202.
Dictionnaires et encyclopédies
CN. voir Efficacia
Furetière
Terme de Rhetorique, qui signifie une expression forte, et qui dit beaucoup en peu de mots. Cet Orateur parle avec beaucoup d’emphase, tous ses mots ont de l’emphase. On le dit aussi de la simple recitation. Les Gascons recitent leurs vers avec beaucoup d’emphase.
Encyclopédie
[Mallet]
Energie outrée dans l’expression, dans le ton de la voix, dans le geste.
Emphase se prend ordinairement en mauvaise part, & marque un défaut, soit dans les paroles, soit dans l’action de l’orateur. On dit d’un prédicateur qu’il prononce avec emphase, qu’il regne beaucoup d’emphase dans ses pieces ; & ce n’est sûrement pas un éloge.
Quel plus grand supplice, dit la Bruyere, que d’entendre prononcer de médiocres vers avec toute l’emphase d’un mauvais poëte !
Littré
Terme de rhétorique. Figure qui consiste à employer un mot qui a beaucoup de force, comme enflammé de colère, perdu de dettes, et qui, ne différant pas de la métaphore, de l’hyperbole, ne mériterait pas de porter un nom particulier.