ENERGEIA / ÉNERGIE
Définitions
325 av. J.-C. : Aristote
Aristote, De Arte Rhetorica libri tres, trad. lat. Marcantonio Majoragio (1514-1555, 1e éd. 1547?), Padoue, Presses du Séminaire, 1689, liber III, caput XI, « De septima virtute elocutionis, quae est energia », p. 389-399.
325 av. J.-C. : Aristote
Aristote, Rhétorique, trad. François Cassandre, 1re éd. 1654, La Haye, Isaac Vaillant, 1718, livre troisième, chap. XI, « Ce que c'est qu'Énergie et mettre une chose devant les yeux », p. 426-439.
Dictionnaires et encyclopédies
CN. voir Quintilien
CN. ENERGIA: une virtus elocutionis [Pajot], synonyme evidentia.
Furetière
Force d’un discours, d’une sentence, d’un mot. Toutes les paroles de l’Escriture Sainte sont d’une grande énergie.
Encyclopédie
[d’Alembert]
Energie/Force. Nous ne considérerons ici ces mots qu’en tant qu’ils s’appliquent au discours ; car dans d’autres cas leur différence saute aux yeux. Il semble qu’énergie dit encore plus que force ; & qu’énergie s’applique principalement aux discours qui peignent, & au caractere du style. On peut dire d’un orateur qu’il joint la force du raisonnement à l’énergie des expressions. On dit aussi une peinture énergique, & des images fortes.
Littré
Puissance active de l’organisme. L’énergie musculaire. Les muscles se contractent dans les convulsions avec une énergie extrême.
Par catachrèse. Vertu naturelle et efficace que possèdent les choses. L’énergie d’un remède, d’un acide.
Énergie d’un mot, d’une expression.
J’ai regret que ce mot soit trop vieux aujourd’hui ; Il m’a toujours semblé d’une énergie extrême. [La Fontaine, Fables]
2. Force d’âme. Montrer, déployer de l’énergie. Parler, agir avec énergie.
Et Rome dépouillant son antique énergie. [Legouv. Épich. et Nér. II, 3]
L’énergie d’un sentiment, la force qu’il possède.
L’énergie même des sentiments qui pouvaient nous rendre coupables fut ce qui nous empêcha de le devenir. [Rousseau, Les confessions]