EPITROPE / ÉPITROPE
Définitions
1712 : Bernard Lamy
Bernard Lamy, La Rhétorique ou l’Art de parler (5ème éd., 1712), éd. Ch. Noille-Clauzade (1998), Paris, Florentin Delaulne, 1715, p. 167-168.
Dictionnaires et encyclopédies
CN. voir Permissio
Encyclopédie
[Mallet]
Figure de Rhétorique, appellée par les Latins concessio, par laquelle l’orateur accorde quelque chose qu’il pourroit nier, afin que par cette marque d’impartialité, il puisse obtenir à son tour qu’on lui accorde ce qu’il demande.
Ainsi M. Despreaux a dit de Chapelain par épitrope :
Qu’on vante en lui la foi, l’honneur, la probité ;
Qu’on prise sa candeur & sa civilité :
Qu’il soit doux, complaisant, officieux, sincere ;
On le veut, j’y souscris, & suis prêt de me taire.
Mais que pour un modele on montre ses écrits,
Qu’il soit le mieux renté de tous les beaux esprits ;
Comme roi des auteurs, qu’on l’éleve à l’empire,
Ma bile alors s’échauffe & je brûle d’écrire. [Sat. jx. v. 212.]
Littré
Figure de rhétorique, qui consiste à accorder quelque chose qu’on pourrait contester, afin de donner plus d’autorité à ce qu’on veut persuader.