Dictionnaires et encyclopédies

CN. [Pelletier]

 

Furetière

Petite énigme qu’on propose à deviner à des Escoliers pour leur éveiller l’Esprit. Il consiste en quelque allusion équivoque, ou mutilation de mots, qui fait differer de la lettre la chose signifiée, en sorte qu’il tient le milieu entre le Rebus et la vraye énigme ou l’embleme.

 

Encyclopédie

Espece de symbole ou d’énigme consistant principalement dans un mot qui en contient plusieurs autres, & qu’on propose à deviner, comme, par exemple, dans le mot Rome on trouve les mots orme, or, ré, note de musique, mer, voyez Enigme. Ce mot est formé de λόγος, discours, & de γρῖφος, énigme, c’est-à-dire énigme sur un mot.

 

Le logogriphe consiste ordinairement en quelques allusions équivoques, ou en une décomposition des mots en des parties qui, prises séparément, signifient des choses différentes de celles que marque le mot. Il tient le milieu entre le rebus & l’énigme proprement dite.

 

Selon Kircher le logogriphe est une espece d’armes parlantes. Ainsi un anglois qui s’appelleroit Léonard, & qui porteroit dans ses armes un lion, leo, & un pié de l’aspic, plante, qui en anglois s’appelle nar, feroit un logogriphe, selon cet auteur. Voyez Œdip. egypt.

 

Le même auteur définit ailleurs le logogriphe une énigme qui sous un seul nom ou mot porte à l’esprit différentes idées, par l’addition ou le retranchement de quelques parties : ce genre d’énigmes est très connu des Arabes, parmi lesquels il y a des auteurs qui en ont traité expressément.

 

Littré

Sorte d’énigme dont le mot est tel que les lettres qui le composent puissent fournir plusieurs autres mots ; on définit ces mots secondaires : et c’est par ces définitions qu’on s’efforce de deviner le mot du logogriphe.

 

Fig. Langage obscur.

Expliquer leurs logogriphes, paraboles, figures et métamorphoses [des rose-croix]. [Naudé, Rosecroix, III, 3]