OFFICIOSA (EPISTOLA) / OFFICIEUSE (LETTRE)
Définitions
Dictionnaires et encyclopédies
Furetière
Prompt à rendre service, office, courtoisie. Un homme officieux gagne le cœur de tout le monde.
Encyclopédie
[Diderot]
Qui a le caractere bienfaisant, & qu’on trouve toûjours disposé à rendre de bons offices. Les hommes officieux sont chers dans la société. Le même mot se prend dans un sens un peu différent : on dit un mensonge officieux, c’est-à-dire un mensonge dit pour éviter un plus grand mal qu’on auroit fait par une franchise déplacée. Les officieux à Rome, officiosi, salutantes, salutatores, gens d’anti-chambres, fainéans, flatteurs, ambitieux, empoisonneurs, qui venoient dès le matin corrompre par des bassesses les grands dont ils obtenoient, tôt ou tard, quelque récompense.
Littré
1. Prompt à rendre de bons offices.
La l’Étoile en eut soin comme si elle eût été sa mère, et Inézilla se montra fort officieuse. [Scarron, Le Roman comique]
Officieux à.
L’air est plein d’une innombrable multitude de peuples de figure humaine… grands amateurs de sciences, subtils, officieux aux sages… [Le Comte de Gabalis, 2e entret.]
En un sens ironique. Un officieux, une officieuse, celui, celle qui s’empresse avec un zèle déplacé ou inconvenant. Faire l’officieux. Écartez tous ces officieux.
Un de ces importuns et sots officieux
Qui ne sauraient souffrir qu’on soit seule en des lieux. [Molière, Les fâcheux]
2. Qui tend à être utile, agréable, en parlant des choses.
Une mère qu’une sincère piété, une tendresse respectueuse pour son époux, une bonté officieuse et libérale pour ses sujets… avaient rendue vénérable et à l’Espagne où elle régnait, et à la France d’où elle était sortie. [Fléchier, Oraisons funèbres]
Mensonge officieux, mensonge qu’on fait simplement pour faire plaisir à quelqu’un.
Ce qu’on appelle mensonges officieux sont de vrais mensonges. [Rousseau, Les rêveries d’un promeneur solitaire]
Fig.
Ainsi la cruauté [chez le courtisan calomniateur] fait la douce, et paraît officieuse et bienfaisante. [Guez de Balzac, Ariste, ou De la cour]
3. Se dit, par opposition à officiel, de ce qui a le caractère de simple communication de la part du gouvernement. Des renseignements officieux, non officiels.