ONOMATOPOEIA / ONOMATOPÉE
Définitions
94 : Quintilien
Quintilien, De l’Institution de l’orateur, trad. Nicolas Gédoyn, Paris, Grégoire Dupuis, 1718, livre huitième, chap. VI, « Des Tropes », p. 548-549.
1671 : Le Gras
Le Gras, La Rhetorique Françoise ou les preceptes de l'ancienne et vraye eloquence accomodez à l'usage des conversations & de la Societé civile : Du Barreau : Et de la Chaire, Paris, A. de Rafflé, 1671, Troisième partie de la Rethorique, « De l'Elocution », chap. III, « Des Tropes », p. 193.
1710 : Joseph de Jouvancy
Joseph de Jouvancy, L’Élève de rhétorique (Candidatus rhetoricae, 1e éd. 1710, 1e trad. 1892), édité par les équipes RARE et STIH sous la direction de D. Denis et Fr. Goyet, Paris, Classiques Garnier, 2019, troisième partie, "De l'élocution", chap. II, "Des figures", art. I, "Des Figures de Mots", §1. "Des Tropes", "L'Onomatopée", p. 172-173.
1765 : Jean-Baptiste Crevier
Jean-Baptiste Crevier, Rhétorique française (1765), Paris, Saillant, 1767, 2 tomes, t. 2, p. 156-157.
Dictionnaires et encyclopédies
Furetière
Terme de Grammaire, ou figure des mots qui se fait, lorsqu’on forme quelque nom sur le bruit ou la ressemblance de la chose qu’il signifie, comme triquetrac, à cause du bruit que font les Dames qu’on remuë à ce jeu, ou du bruit qu’on fait à la chasse, qu’on nomme le triquetrac. De même on peut dire des mots de sifler, qui se dit des oyseaux, besler qui se dit des moutons ; grogner des pourceaux ; hannir des chevaux ; miauler des chats ; clabauder des mastins ; japper des petits chiens ; hurler des loups ; beugler des bœufs ; courcaillet des cailles ; guillery du passereau ; coquetter des coqs, etc. De même les mots de trot et trotter, de frit et friture, de cliquetis, esclat, etc. Les plus seures des étymologies sont celles qui se font par l’onomatopée. Ce mot vient du Grec onoma, nomen, et poio, fingo.
Littré
Terme de grammaire. Formation d’un mot dont le son est imitatif de la chose qu’il signifie.
Cuculus se prononçait comme nous dirions coucoulous, d’où vient le mot français coucou ; et ces mots, dans l’une et l’autre langue, n’ont été formés que par onomatopée, c’est-à-dire imitation du son, pour marquer le chant de cet oiseau. [Rollin, Traité des Études]
Il se dit des mots imitatifs eux-mêmes. Dictionnaire des onomatopées françaises.
En un sens plus large, on applique quelquefois aujourd’hui le nom d’onomatopée aux cris qui naturellement accompagnent certains gestes.