Définitions

Ajouter une définition

94 : Quintilien

De l'Institution de l'orateur

Quintilien, De l’Institution de l’orateur, trad. Nicolas Gédoyn, Paris, Grégoire Dupuis, 1718, livre neuvième, chap. III, « Des figures de la Diction », p. 606-608.

Consulter

1660 : Bary

La Rhetorique Francoise

René Bary, La Rhetorique Francoise Ou L'On Trouve de nouveaux Exemples sur les Passions & sur les Figures. Ou l'On Traite à Fonds de la Matière des Genres Oratoires, Paris, Pierre le Petit, 1660, troisième partie, « De la paronomasie », p. 388

Consulter

1662 : Jacques du Roure

La Rhétorique française

Jacques Du Roure, La Rhétorique française nécessaire à tous ceux qui veulent parler, ou écrire comme il faut et faire ou juger : des discours familiers, des lettres, des harangues, des plaidoyers, et des prédications, Paris, chez l’Auteur, 1662, Troisième partie, p. 29.

Consulter

1710 : Joseph de Jouvancy

Candidatus rhetoricae

Joseph de Jouvancy, L’Élève de rhétorique (Candidatus rhetoricae, 1e éd. 1710, 1e trad. 1892), édité par les équipes RARE et STIH sous la direction de D. Denis et Fr. Goyet, Paris, Classiques Garnier, 2019, troisième partie, "De l'élocution", chap. II, "Des figures", art. I, "Des Figures de Mots", §2. "Des autres Figures de Mots", "La Paronomase", p. 180-181. 

Consulter

1712 : Bernard Lamy

La Rhétorique ou l'Art de parler

Bernard Lamy, La Rhétorique ou l’Art de parler (5ème éd., 1712), éd. Ch. Noille-Clauzade (1998), Paris, Florentin Delaulne, 1715, p. 150.

Consulter

1872 : Colonia

De arte rhetorica, libri quinque

Dominique De Colonia, De Arte rhetorica libri quinque, Lyon, apud Briday Bibliopolam, 1872, Liber Primus, chap. I, art. II, "De Figuris verborum", § II, "De Figuris verborum proprie dictis seu quae non sunt Tropi", III., "De Figuris per similitudinem", p 103

Consulter

Dictionnaires et encyclopédies

CN. voir Agnominatio

Encyclopédie

Ou Paronomasie, subst. f. (Littéreture.) figure de Rhétorique, dans laquelle on se sert à dessein de mots dont le son est à peu près le même, quoiqu’ils présentent un sens fort différent.

 

Ce mot est formé du grec παρὰ, proche, & ὄνομα, nom ; c’est-à-dire proximité ou ressemblance de deux noms.

 

Ainsi l’on dit, ces peuples sont nos ennemis, & non nos amis. Cicéron dit à Antoine dans une de ces Philippiques :

cum in gremio… mentem & mentum deponeres & Atticus, consul ipse parvo animo & pravo, facie magis quam facetiis ridiculus ;

& ces phrases de S. Pierre Chrysologue,

monachorum cellulœ jam non eremiticœ, sed arematicœ,

& ailleurs,

hoc agant in cellis quod angeli in cœlis.

C’est ce que nous appellons jeux de mots : ceux que nous avons cités comme exemples & non comme modeles, perdroient en françois le sel qu’y ont prétendu mettre leurs auteurs, & qui pour le bon goût, est un sel bien affadi.

 

Les Grecs aimoient volontiers cette figure, ainsi Hérodote dit παθήματα μᾶλλον, quæ nocent, docent ; & Apollodore, peintre célebre, avoit mis à un de ses ouvrages cette inseription :

 

Μωμήσεταί τις μᾶλλον, ἢ μιμήσεται.

Il sera plus facile de s’en moquer que de l’imiter.

 

D’autres auteurs regardent la paronomase comme une répétition du même nom, mais après y avoir fait quelque changement, soit en ajoutant, soit en retranchant ; & en ce sens, cette figure n’est point une froide allusion d’un mot à l’autre ; mais souvent une figure de pensée. Tel est ce bel endroit de l’oraison de Cicéron pour Marcellus :

Vous avez, ce semble, vaincu la victoire même (il parle à César), en remettant aux vaincus ce qu’elle vous avoit fait remporter sur eux ; car votre clémence nous a tous sauvés, nous que vous aviez droit, comme victorieux, de faire périr. Vous êtes donc le seul invincible,

&c. Corneille a dit aussi dans le Cid, par la même figure,

Ton bras est invaincu, mais non pas invincible.

 

Littré

Figure de rhétorique. Rapprochement dans la même phrase de mots dont le son est à peu près semblable, mais dont le sens est différent. Par exemple, en latin, amantes sunt amentes (les amants sont fous).