ANAPHORE / ANAPHORE
Définitions
1662 : Jacques du Roure
Jacques Du Roure, La Rhétorique française nécessaire à tous ceux qui veulent parler, ou écrire comme il faut et faire ou juger : des discours familiers, des lettres, des harangues, des plaidoyers, et des prédications, Paris, chez l’Auteur, 1662, Troisième partie, p. 26-28.
1671 : Le Gras
Le Gras, La Rhetorique Françoise ou les preceptes de l'ancienne et vraye eloquence accomodez à l'usage des conversations & de la Societé civile : Du Barreau : Et de la Chaire, Paris, A. de Rafflé, 1671, Troisième partie de la Rethorique, « De l'Elocution », chap. V, « Des Periodes figurées, ou des figures de mots », p. 234.
1712 : Bernard Lamy
Bernard Lamy, La Rhétorique ou l’Art de parler (5ème éd., 1712), éd. Ch. Noille-Clauzade (1998), Paris, Florentin Delaulne, 1715, p. 250.
Dictionnaires et encyclopédies
CN. voir Repetitio
Encyclopédie
[Dumarsais]
ἀναφορὰ, de ἀναφέρω, iterùm fero, refero. Figure d’élocution qui se fait lorsqu’on recommence divers membres de période par le même mot : en voici un exemple tiré de l’Ode d’Horace à la fortune, Liv. I.
Te pauper ambit sollicitâ prece ; te dominam œquoris, &c. Te Dacus asper ; te profugi Scythœ ; te semper anteit sœva necessitas ; te spes & albo rara fides colit velata panno.
Et dans Virgile, Ecl. 10. v. 42.
Hîc gelidi fontes, hîc mollia prata, Lycori, Hîc nemus, hîc ipso tecum consumerer œvo.
Cette figure est aussi appellée répétition.
Littré
Figure de rhétorique. Répétition du même mot en tête des phrases ou de membres de phrase. Il y a une anaphore dans ces vers de Delille :
Tendre épouse, c’est toi qu’appelait son amour, Toi qu’il pleurait la nuit, toi qu’il pleurait le jour. [Delille, Les Géorgiques, traduction de Virgile]