RUMOR / RUMEUR - RENOMMÉE
Définitions
1710 : Joseph de Jouvancy
Joseph de Jouvancy, L’Élève de rhétorique (Candidatus rhetoricae, 1e éd. 1710, 1e trad. 1892), édité par les équipes RARE et STIH sous la direction de D. Denis et Fr. Goyet, Paris, Classiques Garnier, 2019, première partie, "Comprenant les premiers éléments de rhétorique relatifs à l'invention", chap. VIII "Des lieux extrinsèques", p. 82-83 et chap. X, "Exemples des lieux extrinsèques", art. I, "Lieux des Préjugés [Praejudicia], de la Renommée et des Documents" p. 110-113.
Dictionnaires et encyclopédies
CN. voir Fama [Pajot]
Furetière
Bruit et murmure sourd qui tend à querelle, ou sedition. Cette nouvelle doctrine a excité bien de la rumeur dans l’Eglise. Si cette affaire passe, il y aura bien de la rumeur dans la ville. Cette nouvelle n’est pas certaine, mais j’en ay ouï quelque rumeur, quelque bruit sourd qui en court par le monde. Ce mot vient du Latin rumor.
Encyclopédie
[Diderot]
Bruit général & sourd, excité par quelque mécontentement dans une ville, dans une maison. Cette conduite du clergé excita de la rumeur. On remarqua le désaveu de ce procédé par la rumeur. Il se dit aussi d’une sédition : il y eut à cette occasion quelque rumeur que la vigilance de la police eut bientôt dissipée.
Littré
4. Réunion des opinions ou des soupçons du public contre quelqu’un. La rumeur publique l’accusait de cet assassinat.
Cependant la rumeur commençait ; on brûla le livre je ne sais où. [Rousseau, Les confessions]
5. Bruits qui courent, qui se répandent.
J’avouerai les rumeurs les plus injurieuses. [Racine, Britannicus]