SIGNUM (ADJUNCTA) / SIGNE (CIRCONSTANCE)
Définitions
325 av. J.-C. : Aristote
Aristote, De Arte Rhetorica libri tres, trad. lat. Marcantonio Majoragio (1514-1555? 1e éd. d'extraits : Paolo Beni 1524? 1e éd. intégrale 1550), Padoue, Presses du Séminaire, 1689, Liber I, Caput II, p. 26-28 ; liber II, caput XXVI, p. 325, 327-328.
325 av. J.-C. : Aristote
Aristote, Rhétorique, trad. François Cassandre, 1e éd. 1654, La Haye, Isaac Vaillant, 1718, Livre I, Chapitre II, p. 21-24 ; livre second, chap. XXV, p. 353-354, 356-357.
1671 : Le Gras
Le Gras, La Rhétorique française ou les préceptes de l’ancienne et vraie éloquence accommodés à l’usage des conversations et de la Société civile, du Barreau et de la Chaire, Paris, 1671, première partie « De l’Invention », chap XVII, "Des Lieux des arguments en général", p. 53-54
1712 : Bernard Lamy
Bernard Lamy, La Rhétorique ou l’Art de parler (5ème éd., 1712), éd. Ch. Noille-Clauzade (1998), Paris, Florentin Delaulne, 1715, p. 3-4.
Dictionnaires et encyclopédies
CN. voir Adjuncta rerum
Encyclopédie
Le signe est tout ce qui est destiné à représenter une chose. Le signe enferme deux idées, l'une de la chose qui représente, l'autre de la chose représentée ; & sa nature consiste à exciter la seconde par la premiere.
On peut faire diverses divisions des signes, mais nous nous contenterons ici de trois, qui sont de plus grande utilité.
Je distingue trois sortes de signes ; 1°. les signes accidentels, ou les objets que quelques circonstances particulieres ont liés avec quelques-unes de nos idées, ensorte qu'ils sont propres à les réveiller : 2°. les signes naturels ou les cris que la nature a établis pour les sentimens de joie, de crainte, de douleur, &c. 3°. les signes d'institution, ou ceux que nous avons nous-mêmes choisis, & qui n'ont qu'un rapport arbitraire avec nos idées. Ces derniers signes sont nécessaires à l'homme, pour que l'exercice de son imagination soit en son pouvoir.
Littré
2. Marque distinctive.
L'Europe, l'Afrique et l'Asie reçoivent des prédicateurs dans lesquels Dieu a mis son signe, afin qu'ils découvrent sa gloire aux gentils. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle]
3. Ce qui sert à représenter une chose. Les mots ne sont que les signes des idées. Les signes algébriques, géométriques. Les signes de la ponctuation.
À l'égard du gouvernement despotique, ce serait un prodige si les choses y représentaient leur signe. [Montesquieu, L'esprit des lois]