SPES / ESPOIR
Définitions
1662 : Jacques du Roure
Jacques Du Roure, La Rhétorique française nécessaire à tous ceux qui veulent parler, ou écrire comme il faut et faire ou juger : des discours familiers, des lettres, des harangues, des plaidoyers, et des prédications, Paris, chez l’Auteur, 1662, Troisième partie, p. 64, 66
1872 : Colonia
Dominique De Colonia, De Arte rhetorica libri quinque, Lyon, apud Briday Bibliopolam, 1872, Liber Secundus, Chap. III, " De tertia Inventionis parte, seu de Motibus excitandis", p 162
Dictionnaires et encyclopédies
Furetière
Esperance. Il se dit particulierement de l’amour.
Si l’amour vit d’espoir, il meurt avecque luy.
C’est un vers du Cid. Les amants se flattent d’un doux espoir, ils se plaignent d’un trompeur espoir. On dit aussi en devotion, qu’il faut mettre tout son espoir en Dieu : que la fortune ne nous donne qu’un espoir decevant.
Littré
Le fait même d’espérer. Attirer par l’espoir. J’ai bon espoir qu’il réussira.
Il n’a point son espoir au nombre des armées. [Malherbe, II, 1]
Sous espoir, dans l’espoir, en espérant.
Lâcher ce qu’on a dans la main,
Sous espoir de grosse aventure,
Est imprudence toute pure. [La Fontaine, Fables]
En espoir, dans l’imagination qui espère.
Mes guerriers en espoir dépouillaient votre monde
Des tributs éclatants qu’il recueille à Golconde. [Delavigne, Le paria]
Au pl.
Alors je revis en moi-même
Les doux espoirs, les bizarres pensers. [Voiture, dans Girault-Duvivier]
Espoir est quelquefois appliqué au présent, parce que l’esprit humain transporte volontiers une idée de futur au présent.
Me cherchiez-vous, madame ?
Un espoir si charmant me serait-il permis ? [Racine, Andromaque]
Cet emploi est justifié par un emploi analogue d’espérer.