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94 : Quintilien

De l'Institution de l'orateur

Quintilien, De l’Institution de l’orateur, trad. Nicolas Gédoyn, Paris, Grégoire Dupuis, 1718, livre neuvième, chap. III, « Des figures de la Diction », p. 608-609.

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1660 : Bary

La Rhetorique Francoise

René Bary, La Rhetorique Francoise Ou L'On Trouve de nouveaux Exemples sur les Passions & sur les Figures. Ou l'On Traite à Fonds de la Matière des Genres Oratoires, Paris, Pierre le Petit, 1660, troisième partie, « De l'antithèse propre », p. 407, « De l'antithèse impropre », p. 420, « De l'anticontention, ou antithèse », p. 443

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1662 : Jacques du Roure

La Rhétorique française

Jacques Du Roure, La Rhétorique française nécessaire à tous ceux qui veulent parler, ou écrire comme il faut et faire ou juger : des discours familiers, des lettres, des harangues, des plaidoyers, et des prédications, Paris, chez l’Auteur, 1662, Troisième partie, p. 49.

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1665 : Richesource

L’Éloquence de la chaire

Jean Oudart de Richesource, L’Éloquence de la chaire ou la Rhétorique des prédicateurs (1665), Paris, à l’académie des orateurs, 1673, p. 169-170.

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1689 : Étienne Dubois de Bretteville

L’Éloquence de la chaire et du barreau

Étienne Dubois de Bretteville, L’Éloquence de la chaire et du barreau selon les principes les plus solides de la rhétorique sacrée et profane, Paris, Denys Thierry, 1689, p.206

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1689 : Étienne Dubois de Bretteville

L’Éloquence de la chaire et du barreau

Étienne Dubois de Bretteville, L’Éloquence de la chaire et du barreau selon les principes les plus solides de la rhétorique sacrée et profane, Paris, Denys Thierry, 1689, p. 206-207

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1710 : Joseph de Jouvancy

Candidatus rhetoricae

Joseph de Jouvancy, L’Élève de rhétorique (Candidatus rhetoricae, 1e éd. 1710, 1e trad. 1892), édité par les équipes RARE et STIH sous la direction de D. Denis et Fr. Goyet, Paris, Classiques Garnier, 2019, troisième partie, "De l'élocution", chap. II, "Des figures", art. II, "Des Figures de Pensées", "L'Antithèse", p. 182-185. 

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1712 : Bernard Lamy

La Rhétorique ou l'Art de parler

Bernard Lamy, La Rhétorique ou l’Art de parler (5ème éd., 1712), éd. Ch. Noille-Clauzade (1998), Paris, Florentin Delaulne, 1715, p. 155-157.

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1765 : Jean-Baptiste Crevier

Rhétorique française

Jean-Baptiste Crevier, Rhétorique française (1765), Paris, Saillant, 1767, 2 tomes, t. 2, p. 140-147.

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1782 : Pierre Thomas Nicolas Hurtaut

Manuale rhetorices

 P. T. N. Hurtaut, Manuale rhetorices ad usum studiosae juventutis academicae, Exemplis tum Oratoriis, tu Poeticis, editio tertia, Paris, chez l'auteur, 1782, troisième partie, "Figurae","Ad Docendum", V "De Antithesi", p. 235-238.

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1837 : Joseph Victor Le Clerc

Nouvelle Rhétorique, extraite des meilleurs écrivains anciens et modernes

Joseph-Victor Le Clerc, Nouvelle Rhétorique, extraite des meilleurs écrivains anciens et modernes, suivie d'Observations sur les matières de composition dans les classes de rhétorique, et d’une Série de Questions à l’usage de ceux qui se préparent aux Examens dans les Collèges royaux et à la Faculté des Lettres, Bruxelles, Société belge de librairie, etc., Hauman, Cattoir et comp°, 1837 (1ère éd. 1823), p. 265.

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1872 : Colonia

De arte rhetorica, libri quinque

Dominique De Colonia, De Arte rhetorica libri quinque, Lyon, apud Briday Bibliopolam, 1872, Liber Primus, chap. I, art. I, "De Figuris sententiarum", § III, "De Figuris ad docendum idoneis", I., "De Antithesi", p 84-85

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Dictionnaires et encyclopédies

CN. voir Contrapositum

 

Furetière

Figure de Rethorique qui consiste en un jeu ou opposition de mots et de membres de periodes. St. Augustin, Salvian, et plusieurs autres Escrivains ont fort aimé les antitheses. Aujourd’huy les antitheses sont fort descriées. Desmarets fait dire à son Poëte des Visionnaires.

Puis j’aimay l’antithese au sortir de l’Escole.

 

Ce mot vient du Grec anti, et thesis, c’est à dire, contrapositio.

 

Encyclopédie

[Mallet]

Figure de Rhétorique qui consiste à opposer des pensées les unes aux autres, pour leur donner plus de jour.

Les antitheses bien ménagées, dit le P. Bouhours, plaisent infiniment dans les ouvrages d’esprit ; elles y font à peu près le même effet que dans la Peinture les ombres & les jours qu’un bon Peintre a l’art de dispenser à propos, ou dans la Musique les voix hautes & les voix basses, qu’un maître habile sait mêler ensemble.

On en rencontre quelquefois dans Cicéron ; par exemple, dans l’oraison pour Cluentius,

vicit pudorem libido, timorem audacia, rationem amentia ;

& dans celle pour Muréna,

odit populus Romanus privatam luxuriam, publicam magnificentiam di-ligit.

Telle est encore cette pensée d’Auguste parlant à quelques jeunes séditieux :

audite, juvenes, senem quem juvenem senes audiere.

 

Junon dans Virgile résolue de perdre les Troyens, s’écrie :

Flectere si nequeo superos, Acheronta movebo.

 

Quelque brillante au reste que soit cette figure, les grands Orateurs, les excellens Poëtes de l’antiquité ne l’ont pas employée sans réserve, ni semée, pour ainsi dire, à pleines mains, comme ont fait Seneque, Pline le jeune, & parmi les Peres de l’Eglise, saint Augustin, Salvien, & quelques autres. Il s’en trouve à la vérité quelquefois de fort belles dans Seneque, telle que celle-ci,

curœ leves loquuntur, ingentes stupent :

mais pour une de cette espece, combien y rencontre-t-on de misérables pointes, & de jeux de mots que lui a arrachés l’affectation de vouloir faire régner par-tout des oppositions de paroles ou de pensées ? Perse frondoit déjà de son tems les déclamateurs qui s’amusoient à peigner & à ajuster des antitheses, en traitant les sujets les plus graves.

crimina rasis Librat in antithetis doctus posuisse figuras.

 

Parmi nos Orateurs, M. Fléchier a fait de l’antithese sa figure favorite & si fréquente, qu’elle lui donne par-tout un air manieré. Il plairoit davantage, s’il en eût été moins prodigue. Certains critiques austeres opinent à la bannir entierement des discours, parce qu’ils la regardent comme un vernis ébloüissant à la faveur duquel on fait passer des pensées fausses, ou qui altere celles qui sont vraies. Peut-être les sujets extrèmement sérieux ne la comportent-ils pas : mais pourquoi l’exclurre du style orné & des discours d’appareil, tels que les complimens académiques, les panégyriques, l’oraison funebre, pourvû qu’on l’y employe sobrement, & d’ailleurs qu’elle ne roule que sur les choses, & jamais sur les mots ?

 

Littré

Figure de rhétorique qui exprime une opposition de pensées ou de mots.

Ceux qui font les antithèses en forçant les mots. [Pascal, Pensées]